Lieu de passage obligé pour les liaisons entre Kamsar, sur la côte, où se trouve le centre industriel de la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG), et le plateau de Sangaredi, qui abrite l’une des plus grandes réserves de bauxite du monde. Kolaboui était en proie le jeudi 21 septembre à des manifestations qui avaient paralysées toutes les activités dans la région Boké à cause de sa position géographique.
C’est donc en toute connaissance de cause qu’une délégation des sages de Boké et de Kamsar conduite par l’Imam Hassan Sampou, l’un des érudits de la ville, a rencontré, et cela malgré leur réticence, les manifestants pour débloquer la situation.
Aux termes de longues heures de discussion, les deux parties se sont entendues sur l’essentiel et ont convenu de lever les obstacles sur les voies publiques et sur les rails, obstacles qui asphyxiaient peu à peu toute la région.
Cela dit, ce qui a surtout marqué les observateurs durant toute cette crise, c’est l’absence de l’Etat. C’est-à-dire aucun membre du gouvernement n’a daigné se rendre sur les lieux.
Tous les « édifices publics, dont les bureaux de la sous-préfecture, la mairie, le poste de gendarmerie et la résidence du sous-préfet, sont partis en fumée par des manifestants »Ils réclament le manque d’eau et d’électricité
Le sous-préfet de la localité aurait même escaladé la clôture pour échapper.
