Culture: Zaouiya, Comédienne-Réalisatrice ‘’Le cinéma est ma passion’’

     C’’est pas tous les jours qu’on rencontre des passionnés d’art, au point de dédier leur existence à ce secteur qui est, pourtant, en difficulté dans notre pays. Y’a quelques semaines par le canal de Koulako Condé, une Guinéenne vivant à Paris, mordue de musique attire l’attention de notre rédaction sur Aissatou Zaouiya Diallo, une ‘’folle’ du 7ème art qui a la particularité de n’avoir été scolarisée que cinq (5) ans. Une semi-lettrée qui fait l’effort de s’exprimer à travers une trentaine de films en Maninka et une dizaine en Soussou, en cinéma-calebasse (Cinéma local ou Pèssè dans les langues locales). C’est de ce cinéma-calebasse qu’est issu Kabakoudou, Grandevis, Baabara Poro, N’koro Mamoudou, feus Petit Quelqu’un, Kèndèka…

    C’est un cinéma qui ne tient pas compte de moyens techniques sophistiqués encore moins des normes standardes de réalisations. L’essentiel, c’est l’expression et le jeu d’acteur la plupart des cas.

    Zaouiya nous a rendu visite pour un échange sur sa carrière qui a commencé en 2008 avec Aboubacar Soumah ‘’Milla’’ qui tourne avec un groupe constitué de comédiens qu’il entretient.  Zaouiya s’exprimant avec un ton hésitant avant de se libérer, se souvient ‘’  J’ai connu Milla par le biais d’une amie qui a compris que je voulais vraiment m’exprimer dans le cinéma local. Vu que ma mère ne voulait pas que je pratique la musique. J’ai fait deux ans avec le groupe de Milla on ne m’a donné que de petits rôles en Soussou et finalement, je suis parti rejoindre sur conseil de Nkoro Mamoudou, un groupe qui tourne en Maninka. J’ai la chance d’être de Dinguiraye où on parle Poular qui est ma langue maternelle et Maninka . Et à Conakry on parle Soussou… Je suis à l’aise dans toutes ces langues… En sommes, depuis que je suis dans ce cinéma, j’ai joué dans une quarantaine de films en  Soussou et en Maninka. Mon ambition aujourd’hui, c’est de me professionnaliser. C’est à dire passer du cinéma –calebasse au cinéma professionnel. Le cinéma, c’est ma passion et l’art est ma vie. Actuellement je mets toutes les chances de mon côté pour y arriver…. ‘’Nous confie-t-elle dans un Français plutôt correct.

    Dans sa besace, un projet de séries et de films court et long-métrage dont les scénarios sont prêts pour certains et en écriture pour d’autres et en Français. Comme pour dire que la mutation est en cours chez Zaouiya qui cherche à se perfectionner dans la réalisation et des partenaires pour atteindre ses objectifs. Retenons ce nom Zaouiya car, on en entendra, certainement, parler dans le monde du cinéma Guinéen.

                                                                                                                                                           Marco Ibrahim              

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