Crise dans le secteur de l’éducation: « un syndicaliste lors qu’il y a menace de grève, ne peut pas être muté, licencié, suspendu » Dixit le juriste Mamady 3 Kaba

    Au cours d’une conférence de presse de la Convention  des Acteurs non Etatiques  de Guinée (CANEG), tenue ce vendredi 16 février 2018, à Conakry,  le juriste Mamady 3 Kaba est revenu sur les conditions d’exclusion d’un syndicaliste et son refus d’obtempérer à une mutation.

    Selon ce juriste, l’élément qui parait essentiel dans cette crise, c’est que le syndicaliste est protégé parce qu’il est le défenseur des travailleurs. »Le licenciement d’un syndicaliste ne peut se faire que si l’inspection du travail l’autorise, c’est pour éviter qu’il ne soit victime des représailles des employers, il bénéficie d’une protection. Cette protection aussi fait que, un syndicaliste lors qu’il y a menace de grève, ne peut pas être muté, il ne peut pas être licencié, ni être suspendu parce que si cela est fait et il est avéré que cette mutation est fait dans l’optique de faire échouer la grève qui est en cours et directement l’inégalité apparait » précise-t-il

    De poursuivre « Sachant que c’est les syndicalistes qui portent la voie des travailleurs; pour faire échouer la grève qui pointe à l’horizon, on peut procéder à des mutations, si cela est fait à dessin, le syndicaliste peut s’opposer à n’importe quelle mutation. Il y a beaucoup d’élément qu’il faut prendre en compte dans cette crise là. Il faut préférer au dialogue  en lieu et place de l’exclusion » . A-t-il sollicité

    Parlant du guéguerre au sein de la SLECG, Mamady 3 Kaba dira « Nous devrons tous se poser une question, M. Aboubacar soumah   a été exclus du  SLECG selon ce qu’ils nous ont rapporté, ce dernier n’a nullement pas saisie  le tribunal de travail par rapport à  cette exclusion, de l’autre coté M. Aboubacar Soumah a  organisé un congrès à l’issue duquel il a été porté à la tête du SLECG. Ses collègues du groupe de Sy savane n’ont jamais saisi le tribunal de travail par rapport à l’inégalité de ce congrès. Là il y a un paradoxe,  aucun d’eux n’a eu l’initiative de saisir le tribunal de travail. Vous savez pourquoi, c’est parce que les conflits ou les litiges internes à une organisation syndicale ne relève pas de la compétence du tribunal de travail. Tout conflits ou litiges qui se crée ou  né par rapport au fonctionnement d’une structure syndicale se règle à l’interne, le tribunal n’est pas compétent par rapport à ça. Il y a un caractère social qui est prépondérant, pour lequel on doit accorder un prix spécial, on ne doit pas l’exclure. C’est donc dire qu’il faut le dialogue social en lieu et place de l’exclusion. Le problème qui divise les syndicats au sein du SLECG doit être réglé à l’interne. Le gouvernement n’a nullement  pas à faire un choix, c’est-à-dire choisir un camp des protagonistes, si le gouvernement  fait cela, ça veut dire qu’il a un parti pris, son impartialité ou sa neutralité peut être mis en cause. En pareille situation, c’est les dispositions statutaires qui doivent être la référence et la négociation doit se faire à l’interne pour le rapprochement » A souligné M.Kaba

    Pour Mamady 3 Kaba, dans le code du travail guinéen, il y a un véritable vide juridique aujourd’hui, il y a assez de dispositions qui ne sont pas encore mis en exécution ou qui souffrent  de décrets d’application.

    « Par exemple, il y a une structure qui est prévue dans le code de travail qu’on appelle le conseil national du dialogue social. Si ce conseil était déjà en place, on aurait plus à parler de cette crise, ce code du travail date du 14 janvier 2014, donc cela fait quatre ans cette  structure n’a pas été mise en place par la faute du gouvernement ». A -t-il déploré

    Facinet Camara

    Tel : 655765079

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