Santé: dons d’organe, tous concernés, «tous donneurs»

C’est la 19ème édition ce 22 juin de la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de tissus, et de reconnaissance des donneurs. L’occasion de sensibiliser les populations et de mieux faire connaître le principe du « tous donneurs ».

Depuis l’amendement en 2017 qui a renforcé la loi qui fait de tous le Français des donneurs d’organes potentiels, le taux des refus a baissé, notamment en Outremer. Une baisse qui s’explique par une meilleure connaissance des populations de la loi. Mais, même si 50% des Français comprennent ce que signifie le consentement présumé, l’écart entre le nombre de personnes en attente d’un organe et le nombre de patients greffés reste toujours important.

« En 2018, il y a eu un peu plus de 5 800 greffes, tous organes confondus, qui ont été réalisées en France, nous explique le professeur Olivier Bastien, directeur du prélèvement à l’Agence de la Biomédecine. Et il y a à peu près 24 000 personnes chaque année en attente de greffes ».

Les particularités de l’Outre-mer

« En outre-Mer, il y a des particularités du fait de l’insularité, mais aussi du fait que, que ce soit dans les Antilles ou à la Réunion, la fréquence de l’insuffisance rénale, est deux fois plus importante qu’en métropole. Donc les besoins sont encore plus importants. Et heureusement, en 2018, on a constaté une très forte mobilisation des populations de ces départements, avec une augmentation très importante du nombre de greffes et un taux de refus qui a beaucoup baissé ».

Sensibiliser au don d’organes

Cette Journée nationale du don d’organes est une journée de reconnaissance à l’égard des donneurs: #tousdonneurs, c’est le nom de la campagne digitale lancée par l’Agence de la biomédecine afin de faire comprendre à la population française que l’on est tous concernés.

Didier Geneste est engagé dans une association qui promeut le don d’organe et la reconnaissance des donneurs. « Je suis concerné par le don d’organes, car je suis moi-même greffé, greffé des cornées, nous explique t-il. Ces donneurs permettent de sauver des vies, permettent à des gens de revoir, de retravailler… Donc c’est très, très important ».

L’écart entre le nombre de personnes en attente de don et le nombre de donneurs est encore trop important selon lui. « Il faut absolument que les gens se positionnent. C’est un don de vie, c’est un don riche de sens. Donc il est effectivement important que les gens se positionnent ». Aussi a-t-il lui rejoint l’AFFDO, l’Association française des familles pour le don d’organe