La saison des Perséides offre un beau spectacle nocturne : un grand nombre d’étoiles filantes seront visibles à l’oeil nu dans la nuit du 12 au 13 août 2019.
Provenant du même essaim, les Perséides, ces étoiles filantes seront nombreuses à illuminer le ciel : entre 100 et 140 par heure. « En vérité, si vous en voyez déjà cinq en une demi-heure, ce sera exceptionnel », nuance Philippe Henarejos, rédacteur en chef de Ciel et Espace.
Le pic d’activité se produira vers 2 heures du matin (Temps universel), soit à 4 heures pour la France. Si la perspective de se lever aussi tôt peut rebuter, il est toujours possible de sortir observer le ciel les nuits prochaines : les Perséides seront encore intenses et prendroint fin vers la mi-août.
Seul obstacle à ce spectacle : le fond du ciel sera éclairci par la réverbération de la Lune. « Cette phase n’est pas la plus favorable à l’appréciation des étoiles filantes, confirme Philippe Henarejos. C’est ce qu’on appelle une Lune gibbeuse : pas tout à fait ronde mais déjà très puissante au niveau de sa lumière. »
Vestiges de la comète Swift-Tuttle
Les étoiles filantes sont des débris célestes. Dans le cas des Perséides, il s’agit de ceux de la comète Swift-Tuttle, un amas de glace et de roche dont la trajectoire passe proche du Soleil. Cette proximité fait fondre la glace et libère des milliers de petites particules qui, s’approchant de la Terre, entrent en collision avec l’atmosphère à une vitesse de 60km/seconde. La partie avant devient alors incandescente et lumineuse, laissant derrière elle une traînée scintillante.
« Les plus grosses, de la taille d’une balle de tennis, sont plus brillantes que Vénus. Mais certaines font la taille d’un grain de sable et nous avons la fugace impression d’un trait de lumière dans la nuit, de moins d’une seconde », poursuit Philippe Henarejos.
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Du fait de leur taille réduite, il est impossible de prévoir la trajectoire des étoiles filantes, mais il n’y a aucun risque de collision avec la Terre. Elles se désintègrent intégralement lors de leur chute. Les rares débris célestes que les chercheurs étudient sont des météorites, soit des morceaux d’astéroïdes.
Séance de rattrapage
Que celles et ceux qui n’auront pas la chance d’admirer les Perséides se rassurent : un autre essaim d’étoiles filantes, cette fois-ci plus discret, illuminera le ciel à la fin du mois. Les Delta aquarides du Sud, proche de la constellation du Verseau, sont en effet moins rapides – de l’ordre de 38 km/heure – mais bénéficieront de plus d’obscurité.
La fin de l’été ne marquera pas pour autant la fin des étoiles filantes puisque le passage le plus spectaculaire aura lieu en novembre, avec l’essaim d’étoiles filantes des Léonides.
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