Home À LA UNE Science:L’Europe certifie le cœur artificiel de Carmat

Science:L’Europe certifie le cœur artificiel de Carmat

La première implantation du cœur artificiel capable de s’adapter à la vie de son porteur mise au point par la société française Carmat,  a eu lieu le 12 décembre 2013. Le patient avait survécu 2 mois et demi mais cette première mondiale pour une bioprothèse fonctionnelle et entièrement autonome avait ouvert la voie à cette technologie unique au monde.

Après des années d’essais cliniques et d’améliorations, l’entreprise a fini par décrocher le marquage CE.Cette certification européenne doit permettre la commercialisation à plus grande échelle de ces cœurs artificiels qui s’adressent pour l’instant à des patients dont le pronostic vital est engagé. « Un cœur de la dernière chance » en quelque sorte, nous précise Stéphane Piat, directeur général de Carmat.

« Le hasard de l’existence font que certaines personnes qui pourraient vivre très longtemps n’ont pas de cœur disponible. C’est le même système qui s’applique à travers le monde entier, le choix est fait de favoriser les patients les plus jeunes et les plus robustes qui ont une espérance de vie importante. Ces conditions sont à prendre en ligne de compte à chaque implantation de notre bioprothèse qui est à considérer comme un  » pont à la transplantation « . Et c’est comme ça que l’on envisage de gérer la pénurie de cœur aujourd’hui. Mais ensuite la question qui se pose est de savoir combien de temps notre cœur peut-il durer ? Sur nos bancs d’essais nous avons dépassé les cinq ans facilement. Pour faire bénéficier aux patients d’un système artificiel qui serait définitif, il nous faudra accumuler des données sur un plus long terme. Mais de par sa conception même, potentiellement le cœur Carmat est un dispositif est une solution de remplacement définitive. »

Sur 500 greffes cardiaques qui sont réalisées chaque année en France, 10 000 personnes restent sur liste d’attente. Pour répondre au problème de la pénurie dramatique de greffons Carmat prévoit de fabriquer environ 300 cœurs artificiels par an dans son usine située dans les Yvelines en France. Ce n’est qu’une première étape car la demande à internationale est gigantesque.

Les maladies cardiaques restent la principale cause de mortalité dans le monde, rappelle l’Organisation mondiale de la santé.

Rfi

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