Un nouveau séisme a touché Haïti ce dimanche matin. Quoique moins violent (5,8) que celui d’hier (7,2), il survient dans un contexte dramatique, alors que le pays est exsangue et les secours compliqués à mettre en place.
Au séisme de magnitude 7,2 qui a frappé le sud-ouest d’Haïti samedi, faisant plusieurs centaines de morts s’ajoutent les répliques de ce dimanche, ravivant les terribles souvenirs du grand tremblement de terre de 2010 dans lequel avaient péri 200.000 personnes : le compteur de l’USGS, un organisme américain qui ausculte les secousses terrestres égraine multiplie les alertes.
Hier déjà, églises, commerces, maisons: quantité de bâtiments se sont effondrés lors de la puissante secousse qui a piégé des centaines d’habitants sous des dalles de béton.
Un bilan encore provisoire fait état de Au moins 1800 personnes ont été blessées, mais il reste de nombreux disparus
► À lire aussi : Un séisme de magnitude 7.2 secoue Haïti
Le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, a proclamé samedi l’état d’urgence pour une période d’un mois et les pays voisins se préparent à apporter leur aide, comme l’Equateur ou Cuba, qui annoncent l’envoi de médecins et pompiers.
La situation est aggravée par l’arrivée possible dans les prochaines heures d’une tempête tropicale, a annoncé samedi soir le directeur de la protection civile haïtienne Jerry Chandler, lors d’une conférence de presse : la tempête tropicale Grace « vient de se former et elle se dirige vers les grandes Antilles. Ce soir, elle doit passer la barrière des petites Antilles. Si elle maintient son cap et sa vitesse, d’ici la journée de lundi, Haïti pourrait, je dis bien pourrait, en subir les effets. C’est littéralement un nouveau coup porté dans la plaie car cela fait deux catastrophes qui arrivent l’une après l’autre. »
Les rares hôpitaux, souvent mal équipés, sont déjà totalement débordés par l’afflux des victimes. Le défi du moment est la logistique : comment acheminer l’aide d’urgence vers les zones sinistrées, alors que l’unique route qui relie la capitale Port-au-Prince au sud de l’île traverse le quartier pauvre de Martissant…un quartier totalement contrôlé par des gangs armés.