Cette première enveloppe de 1,5 milliard d’euros sera, a priori, suivie de beaucoup d’autres. C’est la volonté de Bruxelles et cela correspond à l’accord trouvé au mois de mai dernier entre les 27 États-Membres.
Alors comment est-ce que cela fonctionne ? Très concrètement, il y a actuellement 210 milliards d’euros d’avoirs russes bloqués et gelés au sein de l’Union européenne dans le cadre des sanctions décidées après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
Ces avoirs sont gelés donc il est impossible d’y touché d’un point de vue juridique mais l’argent utilisé aujourd’hui provient des intérêts que rapportent ces sommes colossales placées sur le territoire de l’Union. In fine, c’est donc bien de l’argent russe que l’on utilise pour aider l’Ukraine.
« Il n’y a pas de meilleur symbole ni de meilleure utilisation de l’argent du Kremlin que de le destiner à faire de l’Ukraine et de toute l’Europe un endroit plus sûr où vivre », a d’ailleurs indiqué Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.
Selon Bruxelles, les intérêts des avoirs russes gelés devraient permettre de dégager entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an qui seront versés à Kiev. Environ 90% de cette somme seront affectés au soutien militaire et à l’achat d’armement Les 10 % restant, eux, seront dédiés à la reconstruction et au redressement du pays. Moscou a réagi à ce transfert d’argent, qualifiant la décision européenne d’« illégale ».
rfi