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Retrait de permis miniers en Guinée : Voici ce que dit le  ministre Amara Camara

 

Le gouvernement guinéen a récemment procédé, par une série de décrets présidentiels, au retrait de 194 permis d’exploitation et de recherche accordés à des sociétés minières. Cette décision a suscité de nombreuses interrogations au sein de l’opinion publique.

Dans une déclaration à la presse ce jeudi 22 mai, le ministre secrétaire général de la présidence et porte-parole de la présidence, Général Amara Camara, a expliqué les motivations de cette mesure. Selon lui, cette opération s’inscrit dans une démarche de clarification du cadastre minier et de meilleure gestion des ressources nationales. Il a indiqué que cette initiative visait à réintégrer les permis dans la réserve stratégique de l’État afin de les réattribuer selon les exigences du Code minier et dans l’intérêt du pays.

Le ministre a précisé que, bien qu’aucun motif n’ait été mentionné dans les décrets de retrait, les décisions sont fondées sur des dispositions précises du Code minier. Il a notamment cité les articles 3 (droit de propriété de l’État), 34 (conditions de début d’exploitation), 77 (renouvellement des permis), 82 (fin des titres miniers), 88 (retrait des titres), et 89 (extinction des droits et obligations).

Concernant la procédure, Amara Camara a souligné que les retraits ont été effectués soit par décret présidentiel pour les permis d’exploitation et les concessions, soit par arrêté ministériel pour les permis de recherche, conformément à la hiérarchie des normes juridiques en vigueur en République de Guinée.

Le gouvernement a également évoqué les conséquences sociales de cette décision, notamment sur l’emploi. Plusieurs sociétés concernées employaient en effet un grand nombre de travailleurs guinéens. Des réflexions sont en cours, selon le ministre, pour envisager des solutions de reconversion ou de réaffectation de ces employés, en collaboration avec les administrations concernées.

Les autorités présentent cette mesure comme un acte visant à renforcer la souveraineté du pays sur ses ressources minières et à garantir que leur exploitation bénéficie à l’ensemble des citoyens. Elles promettent une réorganisation du secteur minier afin d’assurer un meilleur respect des normes légales et une transparence accrue.

 

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