À la suite de l’annonce de la mise en vente aux enchères publiques des biens immobiliers et d’une usine appartenant à l’ancien ministre de la Défense, Dr Mohamed Diané — condamné en première instance à cinq ans de prison et à une amende de 500 milliards de francs guinéens —, le directeur général de l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC), Alpha Sény Camara, s’est exprimé ce lundi 26 mai 2025 lors d’un point de presse.
Il a précisé que, conformément à la décision de justice, un paiement immédiat de 125 milliards GNF est exigé, correspondant à un quart du montant total de l’amende, malgré la possibilité de recours.
« L’État, à travers l’Agent judiciaire, et désormais via l’AGRASC, cherche à recouvrer cette somme », a-t-il indiqué.
Le directeur a ajouté que cette démarche vise à exécuter la décision judiciaire en vigueur :
« Si le juge n’avait pas ordonné ce paiement partiel immédiat, malgré toute possibilité de recours, nous aurions pu attendre la décision définitive plus sereinement. »
Les biens concernés par la vente aux enchères à partir de ce jeudi sont :
Un immeuble R+8 situé à Almamya, Kaloum (Conakry)
Un immeuble R+10 à Sandervalia, Kaloum (Conakry)
Un immeuble R+8 à Yattaya, Ratoma (Conakry)
Une école R+5 à Missira (préfecture de Kankan)
Une usine agro-industrielle à Missira, comprenant deux hangars, une vaste cour et une plantation d’anacardiers
Le DG de l’AGRASC a par ailleurs indiqué que toute personne détenant illégalement des biens de l’État aura à en rendre compte, saluant par la même occasion la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF)