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« Commémorations du 8 Mai 1945 en Algérie : entre devoir de mémoire et tensions diplomatiques »

 

Alors que les relations entre la France et l’Algérie restent marquées par des tensions persistantes, une délégation d’environ trente parlementaires français, principalement issus de la gauche et du centre, se rend en Algérie ce jeudi 8 mai pour commémorer les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, survenus il y a 80 ans. Ces répressions sanglantes, perpétrées par les forces coloniales contre des manifestations indépendantistes algériennes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ont fait des milliers de morts. En marge des célébrations de la victoire des Alliés, cet autre 8-Mai reste un tournant douloureux qui marque le début du soulèvement algérien et ouvre une période de violences et de ruptures entre les deux pays.

Cette commémoration suscite des réactions contrastées parmi les responsables politiques français. Pour des élus comme la députée écologiste Sabrina Sebaihi, cette initiative vise à reconnaître les souffrances du passé et à favoriser une réconciliation mémorielle entre les deux nations. Elle insiste sur l’importance de montrer que tous les Français ne sont pas hostiles à l’Algérie, malgré les débats houleux récents. À l’inverse, des figures de la droite comme Laurent Wauquiez dénoncent une démarche d’humiliation nationale, incompatible avec la fierté du 8 mai. Entre ces deux positions, certains élus, à l’instar de Richard Ramos (Modem), appellent à une approche équilibrée, tournée vers la paix plutôt que vers la réouverture de blessures anciennes. Néanmoins, comme le reconnaît le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, les relations franco-algériennes restent gelées, prisonnières d’un climat diplomatique crispé.

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